NON JE N’IRAIS PAS SUR MARS, J’AI LE MAL DE L’ESPACE…
Dimanche, de retour de concert ; trois petits messieurs sur une scène immense devant 80 000 personnes, s’offrant en spectacle et recevant en retour une adoration sans bornes… Merci pour le spectacle, ce moment unique et riche, merci de nous avoir fait rêver, plonger dans cet univers poétique. Génial, mais terriblement angoissant, comment garder les pieds sur terre quand on devient une icône ?
Bon pour nous le problème est résolu d’avance, l’architecte star est rare et les gens ne se prosternent pas à son passage… Ouf, sauvé, quoique le petit côté scénique (et je ne parle pas des réunions de chantier) est tentant parfois, libre à chacun d’assouvir ses envies.
Non, pour les architectes, nous sommes effacés devant l’œuvre que nous bâtissons, (si je peux m’exprimer ainsi), mais à la différence d’un spectacle, nous ne travaillons pas l’éphémère, l’ouvre doit durer, et c’est bien là le problème! Comment faire durer un bâtiment si on cherche la tendance, la mode est encore plus éphémère, on nous parle de cycle, de retour en arrière, mais nous ne parlons pas de vêtement, nous construisons non pas pour une saison, mais pour (au moins) quelques décennies…
Il faut traverser le temps en anticipant ce que pourra devenir l’architecture, donc pour durer, il faut rester humble, simple, et en accord avec l’environnement autour du projet.
Prochaine exposition en vue vers Septembre, avec deux photographes qui investissent complètement l’agence, avec une séance de prise de vue inédite, affaire à suivre.